Nous vous proposons aujourd’hui une brève histoire sur le sommeil
Si l’on remonte loin dans l’évolution, on constate que les êtres vivants alternent périodes de repos et d’activités. Ce repos n’est pas du sommeil. Le sommeil est apparu bien plus tard dans l’évolution. Le rythme veille/sommeil est bien moins répandu parmi les êtres vivants que le rythme activité/repos.
Chez les espèces évoluées, comme l’homme, ces deux rythmes veille/sommeil et activités/repos sont superposés. Cela veut dire que pour trouver le sommeil, il faut d’abord trouver le repos, par exemple le repos musculaire.
Chaque espèce animale doit trouver la position qui lui est la plus confortable, qui va permettre la détente. D’autres facteurs environnementaux interviennent pour avoir un sommeil satisfaisant, comme la luminosité, le calme, la température.
Chez l’homme, il existe 4 « donneurs de temps » :
- La lumière contrôle la sécrétion de la mélatonine. Il est démontré que l’exposition à la lumière exerce un effet éveillant et influe sur les rythmes du sommeil.
- L’exercice physique agit beaucoup sur la température du corps. L’action de la mélatonine sur la chute de la température le soir est d’autant plus marquée que l’organisme était chaud dans la journée. Il est déconseillé de pratiquer un sport intensif moins de 2 heures avant de dormir. Les sports d’endurances (marche, footing, natation, ski, etc.) sont traditionnellement associés à un sommeil très puissant.
- Les horaires des repas interviennent sur le cerveau par l’intermédiaire d’hormones comme l’hypocrétine-orexine qui agissent dans le comportement alimentaire et dans les circuits du sommeil.
- Les contacts sociaux et le plaisir exercent également un rôle non négligeable largement démontré en pratique mais moins mesurable. On sait que l’inactivité, comme dans les expériences de repos forcé (« bed rest ») et les syndromes dépressifs est associée avec des troubles du rythme du sommeil.
Les plaisirs de la vie sont souvent associés à un excellent sommeil…
Ces quatre éléments sont souvent à l’origine d’erreurs comportementales responsables de nombreux troubles du sommeil. Dans l’évolution, on peut remarquer que le sommeil à ondes lentes (le sommeil profond) n’est apparu qu’avec les reptiles. Plus l’animal est petit, plus il a besoin de sommeil lent, car c’est ce stade de sommeil qui restaure son métabolisme, qui est réparateur. C’est à ce moment que le cerveau se repose. Lorsque l’on prive les animaux de sommeil profond, ils meurent indirectement de stress.
Quant au sommeil paradoxal, il n’existe que chez les espèces évoluées. Le sommeil paradoxal est très important. Il a un rôle neurotrophique. Il permet le maintien des cellules neuronales. Le sommeil paradoxal fixe les connexions entre neurones acquises durant la journée. C’est ainsi que l’on fixe sa mémoire.
Service d’information médical SIM – Laboratoire de rhumatologie appliquée